#Emploi Excellentes infographies et résultats de l’étude menée auprès des jeunes et acteurs de l’éducation, sur le futur du travail de nos jeunes. Regards croisés sur le futur du travail. A découvrir sans tarder. Nos jeunes se sentent ils bien préparés ? Des soft skills deviennent ils incontournables dans le monde du travail de demain ? Leihia répond aussi aux problématiques de nos jeunes à partir de 14 ans.
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Futur du travail : les jeunes sont enthousiastes mais plutôt mal préparés
Par Amélie Petitdemange | 20/02/2019 à 10:37, mis à jour le 23/04/2019
EXCLUSIVITÉ// A l’occasion du sommet sur les Futurs de l’Education qui se tient les 20 et 21 février à Paris, WISE (Wise Innovation Summit for Education) a mené une enquête avec Ipsos et JobTeaser auprès de plus de 3.000 Européens de 18 à 25 ans, recruteurs et acteurs de l’éducation. Regards croisés sur le futur du travail et comment s’y préparer.
Intelligence artificielle, nouveau management, “gig economy” (“l’économie des petits boulots”)… On le sait le monde du travail est en pleine mutation, et cela n’inquiète pas les jeunes européens outre mesure ! Près de 8 sur 10 se disent ainsi “optimistes” quant au futur du travail. Un chiffre qui monte à 86% du côté des recruteurs.
Pour les jeunes européens, le meilleur à venir réside dans les progrès technologiques, comme l’intelligence artificielle. Les recruteurs ont quant à eux tendance à se réjouir de la nouvelle économie collaborative et de la flexibilité, incarnées par des plateformes type Deliveroo ou Uber.
Apprendre vite et être agile
Si les jeunes sont majoritairement enthousiastes face à ces mutations du travail, ils se sentent pourtant mal préparés. Seuls 56% des jeunes européens se sentent prêts pour le futur du travail, même si les Français se sentent légèrement mieux préparés (62%).
“Les jeunes sont lucides sur leur niveau de préparation, mais ils sont tout de même enthousiastes face au futur du travail car ils ont confiance en eux. Ils savent qu’il va falloir apprendre vite et être agile, or ce sont des soft skills que les jeunes ont de plus en plus. Ils se sentent mal préparés par le système éducatif et mal formés par les entreprises mais ils savent désormais apprendre seuls, notamment en ligne”, analyse Adrien Ledoux, cofondateur de JobTeaser.
Système éducatif : peut mieux faire
Le système éducatif est condamné par les jeunes, les acteurs de l’éducation, et les recruteurs. Ces derniers sont près de 9 sur 10 à penser qu’il prépare mal les jeunes à construire une carrière professionnelle durant leurs études. Un avis partagé par 62% des acteurs de l’éducation et 58% des jeunes.
Les recruteurs voient également d’un mauvais œil la préparation au marché du travail : pour 77% d’entre eux, le système éducatif prépare mal aux premiers pas dans l’entreprise. Ils proposent plusieurs solutions à même de régler ce problème : donner plus de place à l’expérience professionnelle durant le cursus, développer un apprentissage basé sur des projets, et mieux conseiller les jeunes sur leur orientation.
Selon Stavros Yiannouka, CEO de WISE, tout le système éducatif européen est à revoir. “Les cours sont très académiques et magistraux. Après le bac, tous les élèves se ruent vers l’université et doivent obtenir de plus en plus de diplômes, non pas parce qu’ils en auront besoin dans leur travail au quotidien, mais parce qu’ils ne se feront pas embaucher sans ce sésame. Il faudrait s’inspirer du modèle américain, plus flexible, où les étudiants ont davantage de choix. Ils peuvent travailler puis reprendre leurs études, suivre des cours de nuit, et ont le choix entre de nombreuses institutions. En Europe, le choix est binaire : une voix technologique et une voix académique”.
Donner plus d’importance aux soft skills
Pour Stavros Yiannouka, le système éducatif ne laisse pas aux jeunes l’opportunité de développer les soft skills qui vaudront de l’or dans le futur : la capacité à travailler en équipe, à communiquer, à avoir un esprit critique. “Quand vous regardez le système éducatif, surtout les universités, ce n’est pas là que sont concentrés les efforts. Il n’y a pas d’échange entre les élèves et les professeurs, ni même entre les élèves aux-mêmes. Ils faut davantage de travaux de groupe, de projets, de hackathons…”. Des solutions plébiscitées par les sondés. Ils se retrouvent tous sur l’importance de développer l’expérience professionnelle, alors que certaines universités n’imposent pas un seul stage en entreprise.
Selon cette étude, les jeunes et les recruteurs sont en phase dans leur vision de l’éducation. Concernant le travail, les avis divergent. Les recruteurs pensent par exemple que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle prime sur le salaire lorsqu’un jeune choisit son travail. En réalité, le salaire est le premier critère des jeunes pour choisir un travail. Vient ensuite l’équilibre entre vie pro et perso, suivi de l’utilité de son job et des perspectives de progression de carrière.
Autre point à améliorer pour le futur : la place de ces fameuses soft skills. Près de 6 jeunes européens sur 10 pensent que les recruteurs n’y accordent pas assez d’importance, et qu’a contrario les diplômes sont trop pris en considération. L’ancien et le nouveau monde du travail vont devoir trouver un terrain d’entente.