Les robots l’avenir de nos managers ?

les robots et les managers

#IntelligenceArtificielle | 2/3 des collaborateurs préféreraient être managés par des robots que par des humains… De nombreuses disparités d’opinions en fonctions des pays interrogés, ce qui en dit long sur la pensée systémique des modes managériaux globaux. Tout un modèle à repenser en somme ! Leihia est déjà en action et n’attend plus que vous !

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JEAN-MARIE CUNIN 
Le 16/10 à 07:01  

Tendance Plus de 8.000 employés dans 10 pays différents ont répondu à l’enquête d’Oracle et de Future Workplace. Eléments de réponses.

Qui se souvient de « I, Robot » ? Ce film sorti en 2004, inspiré d’une nouvelle d’Isaac Asimov, qui dépeint Chicago en 2035. Une mégapole où les robots sont parfaitement intégrés à la vie quotidienne, et où personne ne songerait se méfier d’eux. Personne, sauf un policier joué par Will Smith, qui incarne les craintes des téléspectateurs au sujet du tout-robotique.  C’était il y a déjà 15 ans…Qu’inspire l’intelligence artificielle (IA) en 2019 ? Retour sur les trois principales tendances.

Disparités géographiques 

La croissance est vertigineuse : la moitié des salariés utilisent une forme d’IA au travail, comparé à un sur trois il y a seulement un an. Cette moyenne cache des disparités géographiques importantes : 77 % des salariés en Chine et 78 % de leurs homologues en Inde en utilisent une, contre seulement 32 % en France, et curieusement 29 % au Japon. « Cette différence s’explique par deux visions antagonistes de l’IA », analyse Sylvain Letourmy, directeur des stratégies & solutions RH chez Oracle Europe du Sud. « En Inde ou en Chine, ce changement est perçu comme une opportunité de développement, alors qu’en Europe, il est davantage subi, ce qui explique cette position de résistance » détaille-t-il.

Plus marquant encore est l’engouement pour cette technologie . Une fois encore, l’Inde et la Chine trustent les premières places, avec respectivement 60 % et 56 % des salariés enthousiastes à propos de l’IA. En Europe, nous sommes bien plus réfractaires à ce changement : un Britannique sur cinq accueille l’IA avec intérêt, une proportion qui tombe en France à… 8 %. Existe-t-il une corrélation entre le niveau d’utilisation de l’IA et l’enthousiasme que celle-ci génère ? C’est probable, confirme Sylvain Letourmy, qui poursuit : « il reste de nombreux préjugés sur l’IA. Plus celle-ci est utilisée, plus elle est adoptée. Travailler avec l’IA permet réellement de la démystifier, de faire disparaître les craintes qui peuvent l’entourer ».

Robots : 1 – Managers : 0 ?

Autre donnée  étonnante : 64 % des sondés font davantage confiance à un robot qu’à leur manager. Une fois encore, les disparités géographiques sont flagrantes : cette proportion grimpe à 89 % en Inde, alors qu’en France elle se fixe « seulement » à 56 %.

Allons-nous tous être remplacé par des robots ? Tout dépend des tâches à accomplir. Interrogés à ce sujet, les salariés répondent à 26 % qu’un robot est en mesure de « fournir une information sans biais », à 34 % qu’il peut mieux « tenir les délais », « résoudre des problèmes » (29%) et « gérer un budget » (26%). Autant de missions qui impliquent une certaine technicité, et peu d’intelligence émotionnelle.

Au-delà de ces tâches, l’implantation même de l’intelligence artificielle en entreprise est avant tout un projet… porté par des humains.  De fait, 45 % des salariés (seulement) estiment qu’un manager est plus apte à comprendre leurs émotions qu’un robot, un tiers pensent qu’un humain les coache mieux, et 29 % estiment que la culture d’entreprises est mieux mise en place par une intelligence humaine. Comment expliquer une telle défiance envers les managers ? « Les collaborateurs ont un fort besoin de transparence, d’objectivité. Or l’IA, par sa capacité à corréler des montants de données considérables, répond à ces besoins. Les résultats de cette étude sont également une invitation à repenser nos modes de management, en incluant justement plus de transparence » affirme Sylvain Letourmy.

Gen Y et Z : connectées mais pas rassurées

Big data, Gafa… Si leurs apports à l’économie de demain sont incontestables, leur irruption dans nos vies quotidiennes soulèvent de nombreuses questions. En premier lieu, la sécurité (en/ou hors-ligne) et le respect de la vie privée. Ce sont ces mêmes inquiétudes qui refrènent les salariés interrogés d’utiliser une IA au travail : à hauteur de 31 % pour les problématiques liées à la sécurité, et de 30 % pour les questions de vie privée.

Malgré  l’omniprésence de nouvelles technologies dans leur vie , ce sont bien  les Millenials (nés entre 1980 et 2000) et la Génération Z (nés depuis 2001) qui se sentent le plus inquiétés par ces sujets : 43 % pour ces derniers, 45 % pour les Millenials. En comparaison, les générations plus âgées se sentent moins concernés : 29 % de  la génération X et 23 % des baby boomers se préoccupent des rapports entre IA et sécurité ou vie privée. Une  la génération X qui ne se limite d’ailleurs pas au sujet de l’IA.

Comme dans « I, Robot », serons-nous tous conquis  – dans les deux sens du terme – par l’IA d’ici 2035 ? « L’IA va provoquer davantage une évolution qu’une disparition des emplois. Les tâches répétitives seront réduites, au profit de missions demandant davantage de réflexion, de prise de recul » conclut Sylvain Letourmy. Bienvenu dans le meilleur des mondes… du travail.

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