Vous arrive-t-il de vous lever le matin en ayant le sentiment de ne pas être à votre place dans votre environnement professionnel ?
Savez-vous au contraire, qu’un collaborateur à sa place dans son organisation est plus confiant, plus créatif, moins absent ? En d’autres termes beaucoup plus productif.
C’est en découvrant sa vraie nature, ou nature profonde, que l’on peut donner un sens à sa vie professionnelle.
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Ci-dessous un article de Welcome to the jungle qui vous donne des éclairages sur l’importance de l’alignement des valeurs au travail.
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« Les valeurs de ma boîte ne me correspondent plus » Que faire ?
5 mars 2019
« Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le recrutement. Sur 100 personnes, 17% ne sont plus en poste au bout de 6 mois, 36% ne passent pas l’année et 46% sont parties avant 18 mois. Dans 9 cas sur 10, ces échecs n’ont rien à voir avec les compétences, mais plutôt avec des mésententes managériales ou avec un non-alignement avec les valeurs de l’entreprise », explique David Bernard, CEO fondateur d’AssessFirst.
Dans ce second cas, la séparation de corps est insidieuse : l’entreprise ne va pas changer ses valeurs pour vos beaux yeux, mais peut vous garder malheureux encore longtemps. À vous de vous (ré)adapter ou de mettre les voiles. Alors, lorsqu’on sent qu’on a changé, ou que notre entreprise a évolué dans un sens qui nous tord les tripes, que faire ? Voici une série de conseils clé-en-main pour apprivoiser cette situation inconfortable et prendre des décisions éclairées.
Mettre le doigt sur le hic
Avoir l’impression qu’on s’écarte de la culture de notre entreprise n’est pas agréable. Au mieux, on prend de la distance avec les décisions prises, et au pire, on dégrade notre santé et notre vie personnelle à force d’être en inadéquation avec son environnement de travail.
Pour faire avancer votre réflexion, voici quelques étapes utiles.
Vous interroger sur les valeurs de l’entreprise
L’entreprise porte une responsabilité dans la définition, l’évolution et le respect de ses valeurs. De ce côté-là, constatez-vous des manquements ? Voici les bonnes questions pour le savoir.
- Quelle valeur me dérange ? Est-ce qu’elle n’est plus en accord avec mes objectifs, idéaux éthiques, mon cadre de travail idéal ?
- A-t-elle évolué ou pris une interprétation différente en fonction d’un nouveau management ?
- Ou alors est-elle mise en place d’une manière que je trouve insuffisante et superficielle ? Ou au contraire, étouffante ?
- Quel impact est-ce que cette valeur a sur mon quotidien ? Sur mon travail ? Sur ma vie personnelle ? Sur mon stress, mon moral et mon corps ?
- Qui incarne cette valeur dans l’entreprise ? Est-ce une personne que j’admire et respecte, ou alors quelqu’un peu aligné avec mes valeurs éthiques ou managériales ?
- De quoi ai-je besoin pour travailler efficacement et sereinement ?
- Comment cette valeur pourrait-elle être légèrement transformée pour répondre à ce besoin ? Suis-je seul(e) dans ce cas ?
- Cette discussion est-elle possible avec mon manager ou mes fondateurs ?
« Dans ma boîte, l’excellence est centrale. Et donc, on a parfois des objectifs irréalisables. J’étais vraiment stressé par ça parce que je ne pouvais pas réussir. Quand je m’en suis rendu compte, ça m’a soulagé d’un poids. À partir de là, je savais quoi dire à mon manager pour améliorer mes conditions » Aurélien, cadreur-monteur.
« J’ai fait partie du service client d’une entreprise dont l’une des valeurs était justement d’avoir le meilleur service client possible. Mais nous n’étions pas assez et donc je n’avais pas le temps pour mes clients. Je suis partie à cause de la différence entre le vernis externe et la réalité » Lisa, responsable service client.
« Je suis entré dans une start-up de 7 personnes. Quatre ans plus tard, on a scalé la boîte jusqu’à 250 personnes. Au début, la polyvalence était l’une de nos valeurs. Or, à 250, la polyvalence c’est compliqué. On processe tout et on fracture les postes pour monter en puissance. Et je préférais la boîte à ses débuts quand c’était convivial. Je suis parti pour retrouver un poste de full-stack dans une plus petite structure pour avoir plus de responsabilités » Lucas, développeur.
Vous interroger sur vos valeurs fondamentales
L’autre côté de la médaille, ce sont vos valeurs intrinsèques. Au cours de votre vie, elles changeront peut-être, vous amenant à reconsidérer ce qui vous importe. Voici les questions qui vous permettront de définir si l’inadéquation aux valeurs de l’entreprise vous est personnelle :
- Est-ce que mon environnement personnel a changé et justifie l’inadéquation avec les valeurs de mon entreprise ?
- Est-ce qu’un événement de ma vie a modifié ma manière de voir mon travail et le sens que je souhaite y donner ?
- Est-ce que j’ai fait une concession en prenant mon poste, qu’aujourd’hui je ne souhaite plus faire ? Est-ce que ma boîte comporte une valeur qui ne me plaisait pas mais qu’aujourd’hui je ne supporte plus, même si l’entreprise est restée inchangée ?
- Est-ce que mes échanges avec un collègue, un manager, ont transformé ma manière de voir l’entreprise et ses valeurs et pourquoi ?
« Aujourd’hui, l’urgence environnementale est omniprésente. Je suis corse et dans mon village natal, la moitié des plantes du maquis a disparu en 15 ans. Les trois quart des espèces de poissons de la Méditerranée aussi. Mon entreprise m’a beaucoup appris mais elle ne nourrissait plus mes valeurs sociales et environnementales. J’ai démissionné pour travailler dans une structure aux valeurs plus “vertes”. » Lena, chargée de projet digital.
« Quand j’avais 18 ans, j’étais rassuré par la discipline. Elle me donnait un cadre. J’ai choisi l’armée, c’était une valeure sûre. C’est un emploi assuré et ça rend les parents fiers. Entre temps, j’ai mûri. J’ai voulu prendre mes décisions. Et créer des choses. Et en plus, je suis papa et j’ai ma femme, donc je voulais arrêter de vadrouiller, me poser. J’étais sous-lieutenant dans l’armée de terre, je suis paysagiste dans le sud-ouest. » Lucas, paysagiste.
Les signaux qui ne trompent pas
Ne pas être en accord avec ses valeurs peut provoquer des réactions plus ou moins violentes dans votre corps, ou des remarques dans votre entourage. Ces symptômes sont les témoins de votre mal-être, qui peut malheureusement aller jusqu’au burn-out. Alors, prêtez-y attention.
*À écouter : l’histoire de Louisa – Celle qui avait fait un burn-out.
Votre corps vous parle. Ballonnements, maux d’estomac, maux de tête, insomnies, prises ou pertes de poids incompréhensibles, fringales ou pertes d’appétit, boutons sur le visage, pertes de cheveux, boutons de fièvre sur le coin des lèvres. On réagit tous différemment, mais votre état physique est à ne pas négliger, car il reflète votre état mental.
Vos proches vous parlent. Si votre moitié, maman, meilleur ami ou mentor s’inquiètent, il y a quelque chose à creuser. Si vos relations s’étiolent (vous passez tout votre temps au bureau, vous avez la tête ailleurs même pendant votre temps libre), tirez la sonnette d’alarme tout de suite !
Placer le curseur
« Il faut accepter ce qu’on ne peut pas changer et changer ce qu’on ne peut pas accepter » – Lucie Basch, Fondatrice de Too Good To Go.
Votre deuxième mission, décider ce que vous pouvez accepter.
Voici une matrice simple que vous pouvez utiliser. Sur une échelle de 0 à 10 (10 étant la note maximale), comptabilisez tous les éléments dans votre job.
- Votre mission vous plaît-elle ?
- Votre industrie et votre produit ou service vous intéressent-ils ?
- Votre équipe est-elle soudée et efficace ?
- Votre manager est-il constructif et vous transmet-il son savoir ?
- Avez-vous une grande marge de progression sur votre poste ?
- Avez-vous des perspectives d’évolution ?
- Vos dirigeants vous inspirent-ils ?
- Votre salaire est-il compétitif ?
- Votre travail vous permet-il un bon équilibre vie pro-vie perso ?
- Les valeurs de l’entreprise sont elles-en accord avec les vôtres ?
Une fois que vous aurez défini ce ratio pour chaque section, transformez-le en pourcentage en additionnant les résultats.
Exemple : 8 + 9 + 5 + 2 + 7 + 3 + 6 + 6 + 9 + 4 = 59.
Cela vous donne un ratio général de votre satisfaction dans ce poste. Sachant que plus le ratio est élevé, plus votre poste a des chances de vous rendre épanoui encore longtemps.
Une fois la température prise, classifiez ces critères. Sur une échelle de 1 à 3, lesquels sont les plus importants pour vous sentir bien au travail ? Avez-vous de bonnes notes dans les plus importants ?
Peut-être que le salaire est très important, et que si votre satisfaction est à 8/10, vous pouvez accepter que les valeurs ne vous conviennent plus. Ou peut-être que vos missions ne vous intéressent plus vraiment, et que cela couplé aux valeurs qui partent à vau-l’eau, peut arrêter votre décision de partir.
Vous ré-aligner ou préparer votre sortie
Vous savez mieux où vous en êtes ? Deux options.
Combler activement le gap entre les valeurs de l’entreprise et les vôtres
Vous souhaitez finalement rester dans cet emploi. Voici quelques pistes pour vous réaligner avec votre entreprise :
- Discuter à cœur ouvert avec votre manager, votre équipe ou même l’un de vos fondateurs
- Repenser votre contribution dans l’entreprise, en re-discutant vos objectifs sur votre poste, ou même votre engagement global qui peut redonner plus de sens à votre job (faire partie de la team happiness, events, des représentants du personnel, de l’équipe d’accueil des nouveaux…)
- Vous concentrer sur les points positifs dans votre emploi, car si vous lisez attentivement ce paragraphe, vous aimez votre métier et ce poste en particulier. Heads up !
« Je ne voulais pas quitter ma place, car j’aime mes missions et mes collègues. Ce n’est pas si fréquent alors il ne faut pas se plaindre. On a parlé avec mon chef de ma charge de travail. On a réajusté mes objectifs et il m’a permis d’avoir l’aide d’un freelance pour certaines missions de post-prod. Depuis, je monte des vidéos de la qualité qu’il veut, sans y laisser ma peau » Aurélien, cadreur-monteur.
Avoir envie de nouveaux horizons
L’une des notes sur un ou plusieurs sujet(s) fondamenta(l-aux) est catastrophique ? Vous êtes à présent au clair sur la marche à suivre : partir.
Le plus grand cheminement est d’accepter que cette expérience va se finir, et que c’est pour le mieux. Que vous allez trouver un nouvel emploi ou des expériences en freelance, qui vous feront vous sentir bien dans votre corps et dans votre tête.
Et pour partir avec respect et élégance, rendez-vous ici. Bon courage !
Nora Léon
Communications & content manager