Nous n’avons pas tous la même relation au travail. Tandis que certains subissent leur emploi, d’autres, au contraire, y trouvent une source d’épanouissement.
Ici le magazine Capital via Management, remet la question fondamentale du sens au centre de la thématique de l’emploi au travail.
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« Le travail n’a plus à être un fardeau ! »
Pour renouer avec le plaisir, le monde du travail est à recomposer, il en va de la responsabilité de chacun. Et, pour Samuel Durand, les outils numériques mettent ce changement à notre portée.
Publié le 26/04/2021 à 11h00
«“Tu as envie de faire quoi quand tu seras grand ?” La question nous est posée depuis notre plus jeune âge. Tant que nous sommes “petits”, les réponses ont peu d’importance, elles n’engagent à rien. Mais il arrive un moment où, ça y est, nous sommes devenus “grands”… Les réponses à cette question ne sont pourtant pas nécessairement venues avec le temps. Quand j’ai terminé mes études, l’image que j’avais du travail n’avait rien de rose. Dans le métro parisien, je voyais les tristes mines de celles et ceux qui se rendent au bureau ou en reviennent. Pourtant, j’avais, et j’ai toujours, du mal à concevoir que cette activité qui occupe un tiers de nos journées soit considérée comme un fardeau dont il faudrait se débarrasser au plus vite. Je n’arrive pas à accepter l’idée que la vie ne commence que le soir, le week-end, en vacances ou… à la retraite.
Dans Du labeur à l’ouvrage (Calmann-Lévy), Laëtitia Vitaud a su poser des mots sur ce ressenti, qui n’est lié ni à moi ni à ma génération, mais à la société tout entière : au siècle dernier, le côté répétitif et morcelé du travail était rendu acceptable par tout un ensemble de contreparties, telles que la sécurité de l’emploi, des droits défendus par de puissants syndicats, un salaire stable et en constante augmentation, l’accès à l’emprunt et au logement… Au fil des ans, ces garanties se sont érodées avec la financiarisation de l’économie, la mondialisation et le déclin des syndicats. «A partir des années 1980, la promesse d’un emploi pour la vie était révolue», écrit Laëtitia Vitaud.
L’entreprise n’étant plus aussi attractive, les individus ont voulu remettre du sens dans leur travail en explorant d’autres voies. Une des solutions proposées par Laëtitia est de renouer, quel que soit le métier, avec les valeurs de l’artisanat : autonomie, créativité, responsabilité. Les technologies numériques permettent justement à chacun de vivre et de travailler de façon autonome, artisanale, au sein de collectifs souples, sans rester centré sur l’entreprise d’antan et son contrat social périmé.
C’est en partant de cette idée que j’ai voulu réaliser le documentaire Work in Progress, pour mettre en lumière ces “artisans numériques” qui réinventent le travail un peu partout dans le monde. Comme, par exemple, Louise, experte en marketing et en réseaux sociaux, qui a continué à faire exactement la même chose qu’avant, mais pour elle-même, en tant que free-lance. Ou David, qui a cofondé Basecamp, l’entreprise dans laquelle il aurait aimé commencer sa carrière, où il a mis en place des dizaines d’innovations managériales centrées sur le bien-être des collaborateurs.
Le succès mondial de Basecamp témoigne du bien-fondé de son action. Il existe de multiples façons de donner du sens à ce que l’on fait. Le salariat n’est pas à rejeter en bloc. De plus en plus d’entreprises font primer la confiance sur le présentéisme et s’intéressent au bien-être de leurs collaborateurs. Elles sont encore peu nombreuses à avoir réellement intégré ces principes, mais je n’ai aucun doute qu’elles vont se développer plus largement à l’avenir, la crise ayant exacerbé le besoin de sens.
Le travail ne se résume plus à l’emploi ! Il est désormais de plus en plus simple de se lancer en tant que travailleur indépendant ou de rejoindre un collectif, une communauté. Les carrières ne sont plus linéaires et les statuts ne sont pas figés, ils sont faits pour évoluer au cours de la vie. L’entrepreneuriat et la création de contenus sont devenus accessibles. Chacun peut se lancer du jour au lendemain et construire son audience, son réseau, sa base de clients sans que sa légitimité ait à être validée par une instance traditionnelle.
Pour trouver du sens dans son travail, il n’est pas toujours nécessaire de se lancer dans de grands changements, de tout plaquer et de tout recommencer à zéro. Il suffit parfois de petits ajustements et cela commence par se poser les bonnes questions : qu’est ce qui me rend heureux au travail, qu’est-ce qui me donne de l’énergie le matin ? Pour certains ce sera l’activité de production elle-même, pour d’autres le fait d’atteindre les objectifs fixés, pour d’autres encore, l’e lieu de travail, les collègues… Le travail peut être une source de plaisir et d’épanouissement, il suffit de trouver l’environnement qui nous convient, les codes auxquels nous nous identifions… Et, s’ils n’existent pas, il est de notre responsabilité de les inventer !»
Mini bio
Samuel Durand est diplômé de Grenoble Ecole de Management et consultant sur les transformations du travail. Auteur de la newsletter Billet du futur (billetdufutur.substack.com), il a réalisé en 2020 le documentaire Work in Progress, dans lequel il explore l’avenir du travail.
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